24 janvier, 2006

» Les matchs legendaires du football francais (4/10)

France-RFA (8 juillet 1982)

Le drame

Pour la seconde fois de la série (cf Auxerre-Dortmund 1993), le match légendaire est une défaite française aux pénalties.
Mais ce France-RFA reste LE match de toute une génération. Chacun se rappelle précisemment avec qui et où il a vu la rencontre, chacun se souvient s'être bouffé les couilles, avoir conspué ces empaffés de schpounsss avoir vécu une grande déception.

La France affronte la RFA en demi-finale de la Coupe du Monde espagnole.
Si les bleus ont bénéficiés d'une seconde phase de poules facile (Irlande du Nord et Autriche), les allemands ont dû se défaire de l'Angleterre et du pays hôte l'Espagne.

Rappelons au passage que pour sortir de la première poule la Mannshaft, dans une rencontre souvent qualifiée de match de la honte, avait battu l'Autriche 1-0, score parfait pour qualifier les deux voisins germanophones au détriment de l'Algérie éliminée sans perdre.

Le 8 juillet 1982, au stade Sanchez Pizjuan de Séville devant 70.000 spectateurs, la rencontre arbitrée par M.Corver (Pays-Bas) débute.....

La triplette magique du milieu français (Platini, Giresse, Tigana) est opposée aux grands noms allemands (Breitner, Magath, Hrubesch, Rummenigge....).

Pierre Littbarski (qui foulera ensuite les pelouses françaises sous les pâles couleurs du Matra Racing) ouvre la marque à la 18ème et Michel Platini égalise sur pénalty à la 27ème.

Le début de la seconde mi-temps sera marqué par le mawashi d'Harald Schumacher sur Patrick Battiston filant seul au but. Le tir passera à quelques centimètres du poteau et l'arbitre hollandais accordera un joli 6 mètres.
Le goal allemand a désormais le privilège de voir son patronyme associé à un nom commun (comme Panenka mais pour une raison moins glorieuse).

A la fin du temps réglementaire, Manuel Amoros (deux ans avant don coup de boule légendaire) placera une frappe de l'au-delà sur la barre transversale.

Mais ce sont les prolongations qui donneront à ce match sa tournure dramatique. Marius Trésor puis Alain Giresse, auteurs de deux buts mythiques, permettent à la France de mener 3-1. Personne n'aura oublié le fameux "la France est en finale" des commentateurs. Mais Rummenigge et Fischer permettent aux allemands d'égaliser à 3-3

Les fameux pénos qui nous ont tant fait pleurer : pendant que Stielike chiale après son tir manqué, Didier Six le console en foirant à son tour.
Tout le monde marque ensuite, jusqu'à l'échec de Max Bossis qui sera suivi du tir victorieux de Horst Hrubesch.


Evolution du score

France 0 - 1 RFA : Littbarski (18è)
France 1 - 1 RFA : Platini (27è s.p.)
France 2 - 1 RFA : Trésor (93è)
France 3 - 1 RFA : Giresse (99è)
France 3 - 2 RFA : Rummenigge (103è)
France 3 - 3 RFA : Fischer (108è)

Pénos

France 1 - 0 RFA : Giresse
France 1 - 1 RFA : Kaltz
France 2 - 1 RFA : Amoros
France 2 - 2 RFA : Breitner
France 3 - 2 RFA : Rocheteau
France 3 - 2 RFA : Stielike (raté)
France 3 - 2 RFA : Six (raté)
France 3 - 3 RFA : Littbarski
France 4 - 3 RFA : Platini
France 4 - 4 RFA : Rummenigge
France 4 - 4 RFA : Bossis (raté)
France 4 - 5 RFA : Hrubesch

Composition des équipes

France : Ettori, Bossis, Janvion, Trésor, Amoros, Giresse, Tigana, Platini, Genghini (Battiston 50' puis Lopez 60'), Rocheteau, Six. Entr. : Hidalgo
RFA : Schumacher, Kaltz, Förster, Stielike, Forster, Breitner, Dremmler, Briegel (Rummenigge 97'), Littbarski, Fischer, Magath (Hrubesch). Entr. : Derwall



Les goodies

Le résumé du match

Et pour finir, la morale de l'histoire selon Bartone

Après la pluie vient le ciel bleu,
et après France-Allemagne 82…
… vient Roland Garros 83




La série
1/10 : Bordeaux-Milan AC 1996
2/10 : Auxerre-Dortmund 1993
3/10 : Barcelone-Metz 1984
4/10 : France-RFA 1982
5/10 : Les France-Brésil

3 Comments:

Anonymous Anonyme nous racontait...

C'est dur ! Trois choses m'avaient frappé à l'époque :
- les critiques très dures envers Ettori, notre gardien ce soir-là
- le fait que personne ne critique (ce qui était super cool) Bossis, joueur super classe n'ayant pas pris 1 seul jaune (le carton, pas la célèbre boisson anisée! quoique.)
- l'anti-germanisme encore très fort qui règnait alors, plus de 35 ans après la guerre !

24 janvier, 2006 19:14

 
Blogger maresthil nous racontait...

En règle générale, le looser du dernier péno n'est jamais enfoncé (à fortiori le grand Max).

Sinon, Sean un ami historien du foot, me souffle à l'oreille

"Et il ne faut pas oublier que ce brave M.Corver, sur le but de Fisher avait oublié un coup franc évident sur Giresse dans le camp Allemand, mais à cette époque, on ne mettait pas le ballon en touche dès qu'un joueur était au sol"

24 janvier, 2006 19:27

 
Anonymous Anonyme nous racontait...

Jamais je crois nous ne revivrons de telles émotions, car c'est triste à dire mais ce sont souvent les défaites qui laissent les souvenirs les plus imperrissables...
J'ai à peine 13 ans lors de ce match et pas encore une passion invétérée pour le foot...mais, et vous pouvez revoir l'image sur le site de Seb, au moment ou Gigi marque le troisiéme but et court vers la touche le visage déformé par la joie, je deviens un afficionados de ce sport...et bordelais à jamais...

Mon plus grand souvenir sportif

nostalgie nostalgie...

Beabar encore tout frissonnant

30 janvier, 2006 12:12

 

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