01 mars, 2006

» Les parents et le sport

Aujourd'hui débute aux assises de Mont-de-Marsan le procès d'un père de famille qui droguait au témesta les adversaires de ses enfants au tennis.
Un soir, un jeune adversaire de son fils s'est tué après s'être assoupi en voiture en retrant du match (toute mes condoléances à la famille et aux proches d'Alexandre).

Sa fille, aujourd'hui -4/6 à 15 ans et son fils, aujourd'hui 5/6 à 18 ans, n'avaient certainement pas besoin de cette aide pour s'épanouir dans le tennis.

Au dela de ce fait divers tragique, je voulais simplement pousser un coup de gueule contre les parents omniprésents dans l'accompagnement des performances sportives de leurs enfants.
Autant, dans des sociétés moins développées que les notres, la tonne indécente de fric générée par le football ou le tennis peut faire tourner la tête, autant en France je pense qu'il est plus raisonnable d'avoir un accompagnement léger de ses gamins.

Quelques anecdotes liée à mon expérience de sportif amateur :
  • mon premier match officiel de tennis : comme je ne maitrisais pas très bien le service à 9-10 ans, je faisais mes secondes balles à la cuillère (déjà limeur !!), mais le père de mon adversaire voyant que je contrôlais le match est venu m'expliquer que cela était interdit en compétition. Moralité, j'ai servi en haut, fait moultes double-fautes et perdu le match.
  • finale régionale de handball cadets : le père d'un de mes co-équipiers (futur membre de l'équipe de France sénior) est descendu sur le terrain coller un pain à l'arbitre....qui nous avait certes bien entubés.
  • une gamine de 10 ans dans mon club de tennis (niveau maximum départemental) : son père lui faisait taper dans la balle 4 heures le soir après l'école !!
Je reste persuadé que la meilleure approche est de laisser les éducateurs faire leur boulot (pas de couteau sous la gorge de l'entraineur pour que le rejeton soit sélectionné en équipe première le samedi) et d'inculquer d'abord le fair-play à ses mômes.

Les enfants auront moins de pression et sauront apprécier victoires et défaites avec philosophie. Dans la vraie vrai des grandes personnes, il leur sera utile de comprendre que l'échec existe et que ce n'est pas la peine de se jeter dans la Seine pour autant.

Est-ce-que les Pierce, Sharapova et autres baby-bolletieriens sont heureux d'avoir des papas aussi présents ??